LES SECRÉTAIRES DE LA CONFERENCE

 
 
LES SECRÉTAIRES DE LA CONFÉRENCE
 

Les secrétaires de la Conférence perpétuent une tradition de l’art oratoire qui remonte à la Grèce antique : dès le cinquième siècle avant notre ère existaient des procès simulés où des apprentis orateurs plaidaient une cause fictive.

Avant la Révolution, les jeunes avocats organisaient entre eux des procès imaginaires. Un orateur était parfois invité à prendre la parole lors de la rentrée judiciaire annuelle. Après le rétablissement des ordres d’avocats en 1810, le Barreau de Paris fait de ces réunions (appelées «conférences») un élément de la formation professionnelle. Chaque année, une dizaine de jeunes avocats sont désignés comme «secrétaires» pour préparer les séances de travail. Sous la Monarchie de Juillet, le nombre des secrétaires est fixé à douze et deux d’entre eux sont invités à prendre la parole lors de la rentrée du barreau, après le Bâtonnier. Ils consacrent leurs discours à l’éloge d’un confrère disparu ou à l’évocation d’une cause célèbre.